Art Express P.B.S. NY - Paul Larson - Interview with Marie-Josée Ouellet

Les mise en scène de Marie-Josée Ouellet

Café Bleu - Rêve de Bistrot

Avec pour point de départ la façade d’un building photographié lors d’un de ses voyages à l’étranger, l’artiste invente une mise en scène, un scénario incluant des personnages imaginaires tirés de la vie réelle et du cinéma ou d’auteurs favoris.

Ces carrelages noir et blanc qui reviennent dans chaque toile… nostalgie d’un moment magique de l’enfance. Ce long couloir et le salon en carrelage furent l’endroit où son père lui enseigna la danse, sa deuxième grande passion. Comme Fred Astaire, un haut-de-forme invisible à la main, il saluait et elle faisait la révérence en pinçant une robe de bal imaginaire avant d’attaquer une valse de Strauss.

À ce souvenir de la petite enfance s’ajoute le goût de l’ambiance des bistrots qui lui vient de l’adolescence. En 1967, son père ouvrit le café La Galoche, rue Saint-Denis, voisin du Saint-Malo. Ce fut le premier café-terrasse avec une colonne Morris à Montréal.

Puis, à ces deux éléments s’est ajouté le goût de l’étranger à la suite de ses deux années d’études en Allemagne. De cette trilogie surgit la source de son inspiration.

Dans L’actualité médicale du 2 juin 1999 (19 000 exemplaires distribués aux médecins francophones canadiens et aux responsables des compagnies pharmaceutiques), la chroniqueuse d’art Myriam Gagnon écrivait : « Chez Marie-Josée Ouellet, le peintre naïf se double d’un coloriste de bande dessinée et d’un metteur en scène. Chacun de ses tableaux raconte une petite histoire imaginaire. À l’image de la vraie vie, ses cafés sont lieu de passage, lieu d’attente, lieu du possible, de l’improbable, de la rencontre. Des théâtres qu’elle anime de personnages où on a la surprise de reconnaître, sous les traits d’un client ou du garçon, Robert Charlebois, Woody Allen ou la Miss Marple d’Agatha Christie, Alfred Hitchcock, Sydney Pollack, Toulouse-Lautrec, tel réalisateur japonais ou Marilyn Monroe : “ Je peins ce que j’aime le plus au monde : le style de vie à l’européenne et le cinéma. ” Le style de Marie-Josée Ouellet varie selon le sujet : quasi graphique pour traduire le dépouillement immaculé d’une taverne surplombant la mer Égée, néo-impressionniste quand il s’agit d’illustrer l’atmosphère enfumée d’un café littéraire, s’inspirant de la tradition du chiaroscuro baroque ou carrément expressionniste, à la Toulouse-Lautrec. »

Peintre autodidacte, elle vit de son art depuis 1995 et elle expose au Québec et aux États-Unis chaque année. Elle a aussi vendu quelques toiles dans le sud de la France, à Paris, dans le Surrey, en Angleterre, et en Australie, ainsi que des reproductions en Chine. Du bureau du président d’une compagnie de biotechnologie à la salle des gouverneurs du Collège des médecins du Québec, ses toiles se retrouvent dans de grandes entreprises ou des cabinets de médecins. Elle est membre de plusieurs associations d’artistes peintres et elle a exposé dans plusieurs galeries de renom, dont la prestigieuse Galerie Berensen (1472, rue Sherbrooke Ouest à Montréal – d’avril 2003 à juin 2004, en même temps que la première exposition de céramiques de Picasso au Québec), la Galerie Le Castelet, à Saint-Sauveur, le Musée McCord, le Musée de Plattsburgh – Galerie Burke, le Council of the Arts for Clinton County (E.-U.), le Center for the Arts de Lake Placid, le Musée Stewart de l’île Sainte-Hélène à Montréal, la Galerie Bel’Art et la Galerie Royale à Québec et la Galerie David-Astrof. En 2005-2006, elle a exposé en exclusivité au Relais, Châteaux & Spas Stonehaven, à Sainte-Agathe.

À cela s’ajoute le Art Auction 2002 de PBS New York, où son monotype Silence on tourne ! s’est vendu 1200 $US aux États-Unis. À cette occasion, quelques toiles furent exposées au Musée McCord de Montréal et au Musée de Plattsburgh. Un article élogieux publié aux États-Unis lui valut une interview avec le réalisateur Paul Larson, de PBS Mountain Lake New York, pour l’émission Art Express. Au mois d’août 2002, ce fut l’enregistrement à l’occasion d’une exposition de ses œuvres au pavillon du Club de golf Balmoral de Morin Heights et dans son atelier. L’émission a été mise en ondes en novembre, décembre et janvier, ce qui a valu de nouveaux contrats à l’artiste. Elle a dessiné quelques couvertures pour le magazine Avantages de Rogers Media ainsi que pour la publicité et les menus du restaurant Euro-Plus. Et elle a également fait la couverture et la publicité du roman Saga contre le fast-food de l’avocat Édouard Mattey, dont elle a conçu plusieurs des personnages.

En 2003 et 2004, quelques-unes de ses toiles étaient exposées à la salle Tudor, chez Ogilvy, dans le cadre de l’exposition annuelle de la Women’s Art Society of Montreal (l’œuvre intitulée Miss Marple à Paris a reçu une mention d’honneur en 2003).

Elle est de plus la peintre fétiche, avec son Café Bleu, du prestigieux Club Vinaffaires de Jean Aubry, expert en vin, chroniqueur au Devoir et auteur du Guide Aubry 2003 des meilleurs vins et spiritueux. Le romancier Luaf, originaire de Bordeaux, s’est inspiré d’une de ses toiles, La Dolce Vita, pour écrire un de ses romans.